L’année 2008 a été une année faste pour l’Institut Pasteur de Madagascar :
- sur le plan infrastructure, elle a vu la finalisation du laboratoire des mycobactéries et du laboratoire de sécurité de niveau 3 destiné à la virologie et à l’unité des mycobactéries
- sur le plan scientifique, un nombre de publications, en particulier internationales, à un niveau record
- en ce qui concerne la santé publique, un partenariat accru avec le Ministère de la Santé et du Planning Familial en matière de surveillance des maladies à potentiel épidémique que ce soit dans l’opérationnel, la formation ou l’officiel avec la nomination de l’unité de virologie de l’IPM comme Centre National de Référence pour les arboviroses et les fièvres hémorragiques et un soutien financier en augmentation
- sur le plan des activités de services avec une croissance importante des activités du centre de biologie clinique en particulier en anatomopathologie.
Au niveau des activités de recherche et de santé publique
Dans le domaine du paludisme qui reste la première cause de morbidité et de mortalité à Madagascar, les activités de recherche à l’IPM restent très orientées vers une application directe aux programmes de santé publique. L’étude de la résistance de Plasmodium falciparum et Pasmodium vivax aux antimalariques, financée par le Global Fund s’est poursuivie ; en particulier la caractérisation des gènes de résistance.
Dans le domaine de la peste, Madagascar reste un des pays au monde déclarant le plus de cas. La surveillance de la peste humaine et animale est un axe majeur du programme national de lutte contre cette endémie. L’IPM est Centre Collaborateur OMS pour la peste, seul laboratoire de référence pour la confirmation biologique dans le pays, dont l’agrément a été reconduit par l’OMS en 2004 pour une période de quatre ans. En 2008, le nombre de déclarations de cas de peste à Madagascar a légèrement diminué. Une collaboration avec le Wellcome Trust a débuté.
Les projets de recherche de l’Unité des Mycobactéries se sont orientés depuis 2003 vers le renforcement de ses capacités pour la réalisation d’études cliniques, que ce soit dans le domaine des essais thérapeutiques ou des essais vaccinaux. Ceci implique d’une part, l’évaluation de nouveaux outils pour le diagnostic rapide de la tuberculose et pour le suivi de l’efficacité d’un traitement, et d’autre part, la recherche de marqueurs de l’immunité anti-tuberculeuse, utilisables dans l’évaluation de nouveaux vaccins, au sein des programmes VACSIS et EDCTP. Un nouveau programme sur la susceptibilité génétique à la tuberculose a démarré.
L’Unité de Virologie poursuit avec succès ses programmes d’étude des virus polio recombinants, et les compétences mises en place permettront de poursuivre ces activités dans le domaine encore peu exploré des entérovirus non poliomyélitiques. L’activité sur les arbovirus a pris une nouvelle dimension avec l’épidémie de virus de la Fièvre de la Vallée du Rift. Cette activité a été reconnue essentielle pour le Ministère de la Santé et du Planning Familial puisque l’unité de virologie de l’IPM a été nommée Centre National de Référence pour les arboviroses et les fièvres hémorragiques
Au niveau des activités de service
Le Centre de Biologie Clinique a connu en 2008 un accroissement de son activité. Il s’investit de plus en plus, grâce notamment au recrutement de trois médecins biologistes malgaches, dans plusieurs programmes orientés vers la santé publique, au premier rang desquels l’étude de la résistance bactérienne aux antibiotiques.
Installé dans ses nouveaux locaux depuis le mois de décembre 2003, le LHAE a accru en 2008 la portée de son accréditation par le COFRAC.
L’ensemble de l’IPM s’investit dans la qualité, en particulier le CBC qui vise une accréditation à la Norme Iso 15189 fin 2010.
Les activités de formation et d’enseignement se sont poursuivies, parmi lesquelles il faut noter la pérennisation de l’Atelier International sur le Paludisme et la poursuite des Rencontres Clinico-Biologiques en partenariat avec les “Confrères de Mada”, mais aussi le premier cours national sur le diagnostic des maladies à potentiel épidémique. La formation continue du personnel et le soutien des étudiants en thèse de troisième cycle reste également une priorité de l’IPM.