En matière de nutrition la notion de qualité de l’aliment importe tout autant que celle de quantité. De même qu’un simple dosage de protéines par minéralisation de l’azote est insuffisant pour en apprecier la valeur nutritionnelle, laquelle dépend de la composition qualitative en acides aminés, de même en ce qui concerne l’établissement d’une ration phospho-calcique il est très important de savoir sous quelle forme le phosphore et le calcium sont présents dans les aliments. Or le dosage de ces élément minéraux n’a été fait que sur les cendres. C’est à dire après avoir détruit tous les complexes organo-minéraux plus ou moins assimilables, après avoir minéralisé ces éléments. Il est évident qu’alors la notion de qualité est systématiquement oubliée dans ce domaine comme elle l’a longtemps été dans le domaine des protéines. IL en résulte aussi que le taux de phosphore et de calcium, des tables de composition des aliments doivent être acceptés avec beaucoup de circonspection en tant que représentant des éléments susceptibles d’être entièrement assimilés. Les dosage de phosphore et de calcium doivent tenir compte de ces considérations pour permettre une évaluation correcte des rations phospho-calciques.
Guidés par ces principes nous avons entrepris l’étude de quelques grains secs d’emploi alimentaire courant à Madagascar.