La résistance de Plasmodium falciparum aux divers antimalariques en général et à la chloroquine en particulier est actiellement le problème majeur de la lutte contre le paludisme dans le monde.
Depuis 1960, date de l’apparition de la résistance dans le Sud-Est Asiatique et en Amériquue Latine, le phénomène s’est éttendu à l’Afrique Centrale pour gagner enfin l’Afrique de l’Ouest.
Madagascar n’est pas épargné puisqu’en 1975 sont décrits les deux premiers cas de résistance clinique à la chloroquine. Le phénomène reste clinique et il faut attendre en 1982 pour voir débuter l’étude de la sensibilité de Plasmodium falciparum, in vivo et in vitro, en divers point de Madagascar.
Les années suivantes ont vu se developper la technique du semimicrotest dans sa version isotopique. Cette méthode est actuellement utilisée régulièrement à l’Institut Pasteur de Madagascar. Les études effectuées, sur la Côte Est, sur la Côte Ouest ou les Hauts Plateaux ont toujours montré l’existance de souches résistantes à la chloroquine mais toujours ces souches sont peu nombreuses et surtout le niveau de résistance reste bas, nettement inférieur à celui ovservé actuellement en Afrique de l’Ouest.
En Mai puis en Juillet et 1987, l’équipe du Laboratoire du Paludisme de l’Institut Pasteur de Madagascar a une nouvelle fois effectué une série de teste sur les Hauts Plateaux, à proximité immédiate de Tananarive.