Une recrudescence de la rage canine, qui est endémique à Madagascar, a été observée en 1996-1997. Le nombre de cas de rage humaine déclarés était de 119 cas pour la période 1899 à 1995.
Rien que pour les deux années 1996-1997, il a été de 25. Aucun cas n’a été confirmé au laboratoire. Le nombre de personnes ayant reçu un traitement rabique a augmenté de 27% en 1996 par rapport à 1995. Une enquête rétrospective nationale a permis d’évaluer à plus de 50 le nombre de cas de rage humaine pour 1996. Le diagnostic de rage a été confirmé au laboratoire chez 72,0% des animaux testés ( 113/157 ) parmi lesquels 81,8% des chiens examinés (108/132), en 1996-1997.
Les causes de cette recrudescence sont multiples : absence de contrôle du réservoir (vaccination des animaux de compagnie, campagnes de décanisation,…), mais aussi une meilleure circulation de l’information. En 1998, l’accès de la population au traitement a été facilité avec la création d’un centre antirabique par district sanitaire, le nombre de centres antirabiques passant de 53 à 110. La lutte contre la rage au niveau national doit être renforcée en parallèle avec une sensibilisation régulière de la population et du personnel de santé sur les risques encourus en cas de morsure.