La rage à Madagascar est connue depuis fort longtemps. A. THIROUX, dans le rapport annuel de 1901 pouvait écrire :
« Chez les Malgaches, il n’est pas rare de rencontrer quelqu’un qui nous raconte qu’un des siens est mort après avoir été mordu»
Avant la création du Service antirabique de l’Institut vaccinogène de Madagascar ( devenu ensuite Institut Pasteur de
Madagascar) les personnes mordues devaient partir en France pour se faire traiter et les lenteurs de la voie maritime ne leur donnaient guère la possibilité d’arriver à temps pour recevoir un traitement efficace. La mort en 1896 du fils de l’administrateur BESSON, par l’émotion qu’elle souleva, amena la création du Service antirabique, qui fut complètement installé le 6 janvier 1901.
Il fut en effet très difficile d’amener dans l’Ile une souche de virus fixe. Après plusieurs tentatives infructueuses avec des cerveaux de lapins conservés dans la glycérine, « il a fallu pour se procurer du virus fixe à Tananarive apporter des cerveaux dans la glacière du paquebot et inoculer des animaux à Tamatave. Ces animaux ont été ensuite emmenés à Tananarive. » A. Thiroux.