En 1930, FONTOYNONT et RAHARIJAONA signalent à la Société des sciences médicales de Madagascar la fréquence des cas de poliomyélite et l’augmentation régulière du nombre de ces cas à Madagascar. Ils rapportent que, des 1924, ils ont constaté des paraplégies chez trois enfants âgés de deux à trois ans venant de Miarinarivo et de la région de l’Itasy où cinq enfants avaient été frappés presque simultanément de paralysies. Deux autres cas furent observés peu après chez des enfants d’Ambohimanarina. Par la suite de nombreux petits paralytiques furent vus au service d’éléctroradiologie de l’hopital de Befelatanana, venant de Tananarive Fenoarivo, Mahitsy.
En avril 1933, MONDAIN et D’ANLLA rapportent à la Société des sciences médicales de Madagascar les observations de trois petits malades européens atteint de poliomyélite, hospitalisés à l’hôpital colonial de Tananarive : un syndrome de Landry chez un garçon de quatre ans, une paraplégie. Presque chez une fillette de neuf ans et une paralysie du membre inférieur droit chez une fille de deux ans. Ces trois cas furent suivis de guérison, avec séquelles. Les auteurs font remarquer une recrudescence de la maladie au début de l’année 1933.
A la séance suivante de la même société, FONTOYNONT et RAHARIJAONA constatent la persistance sans aggravation des foyers qu’ils avient antérieurement signalés (Tananarive, Ambohimanarina, Fenoarivo, Mahitsy, Ambatolampy) et signalent l’apparition de nouveaux fouers à Manjakatompo (Ambatolampy, Ambohidratrimo, Moramanga, Ambatondrazaka, Tananarive et Vatomandry. La recrudescence de la maladie semble confirmée par le nombre des enfants traités pour séquelles paralytique au services d’électroradiologie de l’hôpital de Befelantanana : 15 de janvier 1932 à janvier 1933.
En 1947, au cours de la poussée épidémique de poliomyélite qui frappa Madagascar . R FAVAREL tenta, à l’Institut Pasteur de Madagascar, les premiers isolements de virus poliomyélitique. Des prélèvements (selles et substances nerveuses) provenant de trois malades décédés de poliomyélite furent et innoculés à quatre lémuriens (Lémur mongoz et L catta). Devant l’absence de toute manifestation pathologique chez les animaux inoculés, FAVAREL conclut à l’insensibilité de ces lémuriens à la poliomyélite.