Depuis les premières publications de SAUGRAIN en 1954 et 1957 (108, 109) quelques études de distribution de l’hémoglobine S parmi les ethnies de Madagascar ont été réalisées soit par la méthode d’Emmel, classique ou accélérée (18, 34, 46, 51, 84, 116) soit par l’électrophorèse en milieu alcalin (13, 14, 15, 31, 116). La plupart d’entre elles souffrent d’être trop localisées et leur conclusion commune est que la composante africaine du peuplement malgache est responsable de l’introduction de la sicklémie à Madagascar.
Il nous a donc paru intéressant d’entreprendre une étude extensive des diverses ethnies, d’autant plus que l’un de nous (42) a fait sienne dès 1952 la thèse de LEHMANN et CUTBUSH (73) sur l’origine indienne de l’hémoglobine S et son introduction secondaire en Afrique par la région moyenne de la côte Orientale, ou Côte Azanienne, dont les rapports avec Madagascar sont bien établis (MURDOCK, 91, p. 204-221).