Publication
Etude préliminaire in vitro de la chimiosensibilité de plasmodium falciparum à Madagascar
La quinine a une efficacité variable selon la souche plasmodiale. La chloroquine est un médicament déjà ancien vis à vis duquel Plasmodium falciparum développe de plus en plus une chimiorésistance. Le Fansidar est une association de pyriméthamine et de sulfadoxine qui entraine rapidement l’apparition de résistances partout où son utilisation s’est généralisée.
Il est plus que jamais nécessaire; pour la surveillance épidémiologique comme pour le traitement du paludisme à Plasmodium falciparum chimiorésistant de disposer de tests in vitro aussi fiables et précis que l’est désormais l’antibiogramme dans le domaine des affectionsbactériennes.
L’étude préliminaire rapportée ici est la première publication concernant l’utilisation sur le terrain d’un test in vitro de seconde génération pour la mesure de la chimiosensibilité de P. falciparum.
Rappelons schématiquement la place des tests in vivo et in vitro :
- Limites des tests thérapeutiques:
- L’échec thérapeutique ne signifie pas chimiorésistance plasmodiale. L’absorption et la métabolisation du médicament, l’obstacle que peut éventuellement lui opposer l’hématie peuvent limiter l’accès à la cible. A l’opposé, les défenses immunitaires peuvent ajouter leurs effets à ceux de la thérapeutique.
- Les épreuves thérapeutiques standardisées (tests in vivo) sont
délicates à appliquer et à interpréter.- le test in vivo de 7 jours ne permet pas de différencier les réponses S et RI.
- le test in vivo de 28 jours implique l’examen quotidien du sang et la coopération patiente (et rare) du malade; ses conclusions sont
faussées en cas de réinfestation.
- L’évolution des tests in vitro :
- Le macro-test dont l’usage s’est répandu sous le nom de test standard OMS est simple mais sommaire:
- incubation 24 heures à 38° C de sang défibriné sur billes de verre avec 5 mg/ml de glucose et des concentrations variables de médicaments.
- il nécessite au minimum un prélèvement de 10 ml de sang renfermant plus de 1000 trophozoïtes âgés par microlitre (anneaux épaissis) ce qui limite le nombre de sujets éligibles.
- Le micro-test utilise comme les tests ultérieurs, la technique
de culture in vitro de Trager et Jensen. Le faible volume de
sang nécessaire (0,1 ml) est un avantage limité par la délicatesse d’ exécution. Lors d’application de terrain, son rendement a été meilleur que celui du macro-test. - Le test de 48 heures comme le semi micro-test à temps d’incubation adapté à la souche (12,13) sont adaptables à la fois aux souches synchrones trouvées dans le sang de malades et aux parasites asynchrones provenant de culture in vitro.
- Le macro-test dont l’usage s’est répandu sous le nom de test standard OMS est simple mais sommaire: