Dans le cadre de ses recherches sur l’immunité des populations atteintes par le Paludisme et sur la sensibilité de Plasmodium falciparum aux antimalariques, le Laboratoire du Paludisme de l’Institut Pasteur de Madagascar a effectué un certain nombre de missions sur le terrain dans le courant de l’année 1987.
Outre les résultats des recherches mentionnées et qui sont rapportées par ailleurs, un certain nombre de résultats épidémiologiques fort intéressants ont pu être receillis. Ils concernent en particulier le developpement de la nouvelle épidémie de paludisme sur les Hauts Plateaux de Madagascar.
Quelques recherches historiques montrent en effet que cette région, indemne de paludisme au siècle dernier, a vu se développer vers 1903 une épidémie meurtrière, déciment une population non prémunie, et qui a duré jusqu’après la second guerre mondiale. Dans les années 50, des campagnes successives d’éradication associant la lutte antivectorielle à la prophylaxie des individus ont abouti dans les années 70 à un certain succès puisque les Hauts-Plateaux ont été alors décrétés « zone de surveillance ».
Depuis plusieurs années, l’épidémie semble renaître et même s’intensifier, et cette étude montre qu’elle est actuellement aux portes de la capitale.
Le but de ce travail n’est pas de définir le ou les types d’endémicité qui règnent sur les Haut-Plateaux malgaches, ce n’est pas notre rôle. Par ailleurs, les données sont éparses et le volet entomologique manque. Cependant, il permet d’avoir une idée assez exacte de ce qui se passe à l’heure actuelle et de mettre en exegue là situation dramatique de certains villages.