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Chiroptères et arbovirus à Madagascar (isolement de souches de virus Dakar-bat – étude sérologique de chauves-souris frugivores)
On connaît au moins neuf arbovirus distincts qui ont été isolés des seules chauves-souris. Cinq d’entre eux appartiennent au groupe B. Par ailleurs un certain nombre d’arbovirus pathogènes pour l’homme pour la plupart, ont été retrouvés chez divers chiroptères.
A Madagascar les études sur les arbovirus sont, à ce jour, peu avancées puisqu’elles se limitent à une enquête sérologique réalisée sur 900 sérums humains par P. SUREAU (9), en 1964.
Malgré les difficultés nombreuses, matérielles pour la plupart, que rencontrait l’étude des arbovirus dans la Grande Ile, nous avons tenté, dès 1968, des isolements systématiques à partir des animaux dont nous pouvions disposer le plus facilement, les chauves-souris. A l’occasion de ces tentatives nous avons pu mettre en évidence le rôle important que jouent les chiroptères comme réservoirs d’entéro-bactéries et, plus particulièrement, nous avons pu démontrer que Pteropus rufus Geoffroy (5) est un des très rares hôtes animaux connus de Salmonella typhi.
La poursuite de ces études nous a permis de disposer d’une certaine quantité de matériel provenant de micro ou de macrochiroptères.
Nous allons rapporter ici :
- l’isolement de deux souches de virus Dakar-bat chez des microchiroptères ;
- les résultats d’études sérologiques et virologiques menées chez la chauve-souris frugivore Pteropus rufus Geoffroy.