Publication
Ankylostomose à Madagascar
S’il semble que l’ANKYLOSTOMIASE ait été décrite pour la première fois en 1550 avant Jésus-Christ dans l’Ebers Papyrus, les soupçons concernant son existence à Madagascar ne remontent qu’à 1808, année où RONDEAUX peut écrire.
«Le Cafre (c’est à dire le Noir d’Afrique) est sujet à une maladie vermineuse assez extraordinaire. Ce sont de petits animalcules qui sont nichés dans les parois des intestins et les criblent. On ne les discerne qu’au microscope. De cette maladie il résulte des épanchements. J’ai observé que cette maladie funeste était ordinairement
annoncée par le gonflement des jambes et du ventre, accompagné de coliques. Dans ce dernier cas le malade est en grand danger».
DODIN et VALETTE, en 1966 pensent qu’il s’agit là de l’évocation des symptômes d’une phase terminale d’ankylostomiase (anémie importante).
Le premier auteur à s’intéresser à l’espèce zoologique fut G.M. MORIN qui, en 1921, écrivait. «Tous les parasites, du type ANKYLOSTOME, qui ont été recueillis et ont pu être examinés, se sont montrés porteurs d’une armature buccale très puissante. Aucun type Necator n’a pu être identifiée».
Alors qu’en 1980, CERF et MOYROUD faisant le bilan des problèmes sanitaires d’un village du Centre Est de Madagascar, n’observent, quelques minutes après émission, que des œufs à un stade embryonnaire à plus de huit blastomères et émettent l’hypothèse de la présence de Necator americanus dans cette région. Le problème se posait donc de déterminer si les deux espèces zoologiques se rencontrent à Madagascar, et de savoir si leur présence éventuelle obéit à des conditions locales (géographiques, climatiques, … ) particulières.