Contexte et justification
La résistance aux antimicrobiens (AMR) a été rarement rapportée chez Yersinia pestis. Néanmoins, deux souches AMR de Y. pestis ont été isolées à Madagascar, dont la souche IP17/95 multi résistante (MDR à l’ampicilline, au chloramphénicol, la kanamycine, la streptomycine, la spectinomycine, les sulfamides, la tétracycline et la minocycline. Il est important de noter que cette liste comprend presque tous les médicaments recommandés pour la prophylaxie et le traitement de la peste. La souche IP16/95 est, quant à elle, résistante à la streptomycine mais reste sensible à d’autres agents antimicrobiens couramment utilisés pour la prophylaxie et le traitement de la peste. Les bactéries sont capables de produire une grande variété de composés biochimiques. Une partie de ces produits sont des composés volatils (« volatile organic compounds » ou VOCs) formés par métabolisme primaire et secondaire. Le métabolisme primaire est partagé par la plupart des systèmes de vie et est nécessaire pour la production de composés essentiels à l’organisme.
Objectifs
Les objectifs de ce projet de recherche sont d’identifier les profils des VOCs spécifiques qui sont les signatures de l’AMR et de la MDR chez Y. pestis, caractériser ces VOCs et les voies d’expression de protéines connexes. Ils seront comparés aux profils des VOCs de Y. pestis sensible (AMS).
Méthodes
Les techniques utilisées pour identifier les protéines exprimées comprennent la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse et une approche protéomique . Un modèle de dispositif sera mis en place pour permettre de collecter les VOCs. L’identification et la caractérisation des VOCs produits in-vitro et in-vivo seront effectuées à NAU (Fig. 1).
Résultats et discussion
Avancement du projet : Des membres de l’équipe de NAU sont venus à l’IPM en Décembre 2016 pour une réunion de mise en place du projet et par la suite; signature des conventions entre les deux parties pour le déblocage des fonds.
Impact
Ce projet de recherche apportera une meilleure connaissance et compréhension des VOCs de Y. pestis et de discriminer les souches AMR / MDR en fonction des profils des VOCs. Une fois les VOCs identifiés, une bandelette réactive pourrait être élaborée pour détecter la résistance AMR/MDR sur des primo cultures- Ces questions n’ont jamais été abordées dans la littérature scientifique.