L’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) a organisé une formation sur l’Epidémiologie participative du 19 au 29 avril 2022, dans le cadre du Projet RISE (Recherche, Innovation, Surveillance & Evaluation) financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Cette formation était une première en son genre ; toutefois, elle s’inscrivait dans les missions de recherche, de formation et de santé publique de l’IPM.
Les cours ont été dispensés par des formateurs de l’IPM et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Quinze professionnels de la santé et des scientifiques travaillant dans le domaine de l’épidémiologie, de la santé publique et de la médecine vétérinaire ont été sélectionnés pour participer à cette formation.
Durant la première semaine de formation, des cours théoriques ont permis aux participants de se familiariser avec les principes de l’épidémiologie participative et de développer un protocole d’étude sur un problème de santé de leur choix. La seconde semaine a été, quant à elle, consacrée à la mise en pratique des connaissances acquises sur le terrain (dans la commune d’Imerintsiatosika), puis à l’analyse d’une partie des données collectées.
« C’est toujours un plaisir de dispenser des formations à des participants ayant des profils variés. Chaque apprenant possède des expériences uniques sur lesquelles nous nous sommes appuyés pour donner des exemples concrets qui parlent à tous pendant la formation. Aussi, durant les travaux sur le terrain, l’organisation des participants en groupe pluridisciplinaire (santé publique, médecine vétérinaire, sciences humaines et sociales) a permis, en plus de l’appui des encadreurs, de contribuer à un partage d’expériences entre les apprenants autour des outils et des méthodes utilisés en épidémiologie participative », dixit, Dr Daouda KASSIE
Pour rappel, l’épidémiologie participative est une démarche qui s’applique dans plusieurs domaines, allant de la psychologie à la médecine vétérinaire en passant par la médecine humaine. Elle est bien adaptée à des contextes qui s’appuient sur les connaissances des acteurs locaux et utilise les outils des approches participatives. Ces approches permettent de recueillir des informations supplémentaires que les méthodes quantitatives habituelles par questionnaire ou de modélisation, ou encore celles qualitatives classiques par entretiens/focus group ne permettent pas d’obtenir. Elles sont participatives, flexibles, adaptables, exploratoires, stimulantes et inventives.