En 2019, lors du 60ème anniversaire de l’Administration Pénitentiaire, celle-ci a partagé sa vision pour les dix années à venir : « une Administration Pénitentiaire moderne et respectueuse des droits humains ». Dans le but d’atteindre cet idéal, les responsables pénitentiaires travaillent sur les réformes qui permettront de se conformer aux conventions internationales ratifiées par Madagascar et de respecter les recommandations onusiennes quant au respect des droits humains. Cependant les moyens mis à sa disposition restent modestes face à l’envergure des actions que le service public pénitentiaire voudrait mettre en place dans les lieux de détention. L’implication effective des structures internationales et nationales qui reconnaissent l’importance des questions des droits humains est une nécessité.
Dans le cadre du projet MIARINA visant à améliorer la prise en charge globale de la tuberculose et du VIH en milieu carcéral, l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et Humanité et Inclusion (HI), en collaboration avec d’autres institutions nationales et internationales impliquées dans ces thématiques, organisent deux ateliers de réflexions autour des enjeux du monde carcéral à Madagascar. Le premier atelier s’est tenu les 26 et 27 janvier 2023 à l’hôtel IBIS Ankorondrano à Antananarivo en présence du Ministère de la Justice, de divers Ministères et structures étatiques, d’agences onusiennes, d’institutions internationales et d’organisations non gouvernementales internationales et nationales susceptibles d’apporter leurs contributions à l’amélioration des conditions de vie des personnes détenues.
Durant ces deux jours, les acteurs présents à cet atelier ont abordé plusieurs thèmes, à savoir la situation, le contexte, les enjeux et les problématiques en milieu carcéral.
Prochainement, le deuxième atelier aura lieu les 2 et 3 mars 2023, il s’agira d’une concertation collective concernant les réponses, les expertises et les innovations à apporter pour améliorer efficacement et durablement les conditions de vie des personnes détenues.