Paludisme
Institut Pasteur de Madagascar : acteur dans la lutte contre le Paludisme
Partenaire technique du gouvernement Malagasy, l’ Institut Pasteur de Madagascar contribue à la lutte contre le paludisme en menant des études pour mieux lutter contre la transmission des parasites responsables de la maladie, prédire ou détecter les épidémies et permettre une riposte plus rapide, évaluer l’efficacité des programmes de lutte antipaludique en vigueur afin de les améliorer. L’IPM contribue aussi à la formation des acteurs de la santé et au développement des outils de diagnostic du paludisme.
En 2014, l’ l’Institut Pasteur de Madagascar a évalué la transmission du paludisme dans 96 communes de 7 districts des hautes terres centrales pour mieux orienter les campagnes d’aspersion intra-domiciliaire d’insecticides en utilisant de nouvelles méthodes de mesure des anticorps que les personnes qui ont été infectées développent contre les parasites du paludisme. Ces nouvelles méthodes ont été mises au point à l’IPM et sont utilisables pour évaluer l’efficacité des mesures de lutte actuellement déployées (comme les moustiquaires) pour protéger les habitants.
Réseau de surveillance sentinelle des fièvres et du paludisme
Depuis près de dix ans, l’ l’Institut Pasteur de Madagascar anime un réseau de surveillance sentinelle des fièvres et du paludisme dans l’ensemble du territoire de Madagascar. Ce réseau collecte quotidiennement des données fiables permettant de détecter ou de prédire les épidémies de paludisme et d’orienter les autorités vers les mesures à prendre. L’IPM pilote aussi un projet de recherche à Madagascar et dans quatre pays d’Afrique pour valider une méthodologie pluridisciplinaire d’évaluation de l’efficacité des stratégies de lutte antipaludique en conditions réelles, et d’identification des facteurs comportementaux, culturels, sociaux, organisationnels ou économiques pouvant améliorer ou limiter leur efficacité.
Les résultats de travaux récents de l’ l’Institut Pasteur de Madagascar ont permis de mettre en évidence le retour du paludisme dans différentes régions à Madagascar et en particulier sa recrudescence sur les hautes terres et dans la plaine d’Antananarivo. Cependant, de 2006 à nos jours, l’efficacité de la combinaison artésunate + amodiaquine – le traitement recommandé pour le paludisme non compliqué – a constamment été vérifiée par l’IPM. Cela est rassurant car ces médicaments sont l’élément clé de la lutte contre le paludisme et leur mise à disposition des populations qui en ont besoin doit être la priorité des acteurs de cette lutte.
Formation
Madagascar et son Institut Pasteur forment continuellement des futurs acteurs de la lutte et des chercheurs, majoritairement malagasy, dans le domaine du paludisme. Différentes unités de recherche dont l’unité de Recherche sur le Paludisme (parasitologie), d’Immunologie, d’Entomologie médicale et d’Epidémiologie contribuent activement à la formation des étudiants et de jeunes chercheurs de Madagascar ou d’ailleurs.
En somme l’Institut Pasteur de Madagascar reste un partenaire technique majeur du gouvernement malagasy dans la lutte contre le paludisme. En cette journée mondiale de la lutte contre le paludisme, en attendant la mise au point de nouvelles méthodes de lutte plus efficaces, prévenir, surveiller et intervenir restent les maîtres mots pour progresser dans l’élimination du paludisme.